Un retour aux sources.

Quand j'étais gamine, mes parents m'ont un jour offert un casier d'imprimeur.

Le cadeau pour moi idéal: un endroit parfait pour y ranger tout ce que je trouvais dans la nature: coquilles d'escargots, plumes, cranes de lapins, de souris, mâchoires de poisson, cailloux bizarroïdes, fossiles, coquillages, papillons, insectes,....et j'en oublie.

Seul hic, c'est que mon petit musée personnel attirait des parasites qui avaient tôt fait de réduire en poussière les plumes et les insectes en particulier. Donc, à un moment, il a fallu trouver à ce casier une autre destination, mais je suis restée nostalgique de ce"cabinet de curiosités" que j'avais patiemment constitué.

Et voilà, que je recommence, mais dans un style plus hétéroclite, en piochant dans mes réserves des éléments en manque de destination. Chaque objet me ramène à un lieu ou une époque, côtoie d'autres objets avec les quels il n'a à priori rien à voir, et par conséquent, il peut ainsi raconter des histoires totalement inattendues.

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Et je ne sais pas pourquoi, j'ai eu envie de reconvertir mes boîtes en fer,

dans les quelles j'oublie régulièrement ce que j'y ai rangé,

en cabinet de curiosités, aussi!

Je crois que ce qui me plaît, c'est le détournement un peu "brut de décoffrage" de ces boîtes et leur fond nu et brillant.

Suite à un atelier auquel nous avons assisté avec ma fille,

un atelier qui proposait de fabriquer des insectes

avec des matériaux ramassés dans la nature;

j'ai eu envie de prolonger l'expérience à la maison.

Ci-dessus, ceux fabriqués lors de l'atelier.

Avec tout ce qu'on accumule de matériaux divers dans l'année, je savais que nous ne serions pas trop en peine pour créer quelques bestioles.

Il ne me manquait que les petites vrilles ( pour faire des trous) que l'on trouve dans tout magasin de bricolage. L'idée de base est que l'on doit pouvoir assembler les différentes parties de l'insecte uniquement en pratiquant des trous et en utilisant des petits bâtons,

sans avoir recours normalement à de la colle (bien sûr, on triche un peu).

L'animatrice de l'atelier avait mis à disposition de la filasse de chanvre ou de lin (utilisée par les plombiers) pour consolider les attaches et aussi de la terre auto durcissante et des bâtonnets pour faire une jolie présentation.

Alors un après midi, avec ma fille on s'y met,

après avoir fait un tour de jardin, pour compléter encore un peu

notre stock de matières premières. Et on fait quelques trouvailles,

comme par exemple les petites châtaignes rabougries

qui font d'excellentes têtes d'insectes!

Une fois assemblé, l'insecte est ensuite collé sur un bouchon, pour ensuite être logé dans une boîte en carton récupérée et peinte avec un reste de peinture noire brillante pour ferronnerie, idéal pour donner un air de sérieux.

Puis une étiquette, sobre, vient préciser le nom de cette nouvelle espèce enfin découverte.

Seconde vie pour une vilaine boîte encombrante, mais costaud!

Dépliage, découpage, re habillage de l'intérieur avec des morceaux de grande boite de céréales et de bande gommée.

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Et voici un magnifique écrin

pour une composition d'objets trouvés

qui peut être, ont à eux tous,

une histoire à nous raconter.

De drôles de petits personnages voient le jour

dans des matériaux divers.

Un guetteur de pluie.

(Terre auto durcissante, morceaux de vieilles assiettes, morceau de palette, grille de moulin à légume, perles)

La toute première de la série a été faite à partir d'une pâte auto durcissante pour enfants à la texture rugueuse (je ne sais plus du tout d'où elle provenait). C'était un simple coup d'essai, mais je l'aime bien avec son air un peu hébété...

Un silex trouvé il y a de nombreuses années, présentait déjà des formes très évocatrices. Des problèmes techniques que je n'arrivais pas à résoudre, comme la fixation du silex sur le socle en bois, avaient retardé la réalisation.

Finalement, j'ai du creuser un peu le socle puis à l'aide de coquillages (qu'est ce que je ferais sans eux?) j'ai calé mon cailloux et collé le tout avec du ciment colle pour carrelage.

Les attributs féminins ont été rajoutés avec du Darwirock.

Beaucoup plus pépère, une belle grosse "truffe"

se retrouve équipée de deux petits yeux bien noirs,

avec quelques rajouts d'éclats de miroir de rétro-viseur sur le cou

et d'assiettes sur l'oreille gauche. Les interstices sont ensuite bouchés avec du joint à carrelage qui se teinte facilement pour imiter la couleur de la pierre.