Recyclage de magazine

Idée trouvée dans un livre qui traite d'art-thérapie par Geoff Troll:

récupérer une revue périmée, coller les feuilles entre elles par les bords (fastidieux)

puis inciser, couper avec un cutter les feuilles de manière à faire apparaître des morceaux d'images par en dessous en espérant  d'heureuses trouvailles

pour de nouvelles combinaisons.

J'ai commencé avec une revue, type Connaissance de Arts, et je suis très vite tombée sur une très belle photo en noir et blanc que je n'avais pas envie de saccager.

Merci au monsieur "qui a pris la très belle photo" et j'en ai gardé l'essentiel

en choisissant des axes le long desquels j'ai découpé avec un cutter jusqu'à trouver des motifs qui me convenaient.

1er essai sympa, me suis-je dit et en plus ça a un petit côté Art Brut, rien que ça!

Un coup de peinture noire sur le pourtour

Un vieux cadre pour rester dans le style.

Quelques semaines plus tard je recommence avec un Télérama,

donc moins de jolies images, mais bon, essayons tout de même.

Cette fois-ci pas de colle, je maintiens les feuilles à l'aide de pinces sur les quatre côtés,

 je rajoute une punaise à chaque coin, et ça ira bien comme ça.

Première incisions, pas mal, on dirait une affiche de cinéma.

Continuons mais en déchirant, et ça ne me plaît plus.

Et si je rajoutais de la peinture,

ça ne me plaît toujours pas, c'est plat.

Alors, je re-déchire tout. Je découvre une belle photo de Yann Arthus-Bertrand.

Je change de méthode, je déchire cette image

que j'ai extraite et en insère les morceaux dans les

déchirures pratiquées dans le magasine.

Enfin, ça me botte et décide de ne plus y toucher.

 Conclusion: si on est en panne d'inspiration ou en

manque de motivation, c'est un dérivatif amusant

au quel il n'est pas difficile de s'atteler, qui permet

de jouer avec les recombinaisons d'images voire

aussi avec les mots.

 Un autre, dans un style plus "foutraque".

La dame de Manguin

Une envie de graver tout à coup m'a reprise.

J'avais envie de quelque chose de simple, de rapide à mettre en œuvre,

donc j'ai un peu triché en cherchant un modèle tout prêt ou presque.

J'étais revenue avec quelques souvenirs de l'expo Manguin

au musée des Impressionismes de Giverny.

Après un petit traitement de la photo par paint.net,

je décalque ma petite bonne femme

puis reporte l'image sur la plaque de

gomme, en pressant la feuille

contre celle-ci.

Puis, je grave et passe l'encre noire sur la plaque de gomme , applique dessus une feuille

de carton découpée dans un emballage de céréales préalablement peinte au Gesso.

A droite le premier résultat, où je m'aperçois que je n'ai pas enlevé suffisamment de gomme. Ensuite, je réitère en utilisant du pigment ocre jaune pour rendre le tout plus gai, et je me souviens que j'avais, un jour, préparé un fond dans un album photo sans aller plus loin, je le retrouve et tac! nouvelle impression, et ça rend plutôt bien; à croire que celle-ci avait été programmée depuis le début!

Par contre, erreur de débutante, je  me suis aperçue un peu tard que la dame avait une sorte de téton (le droit pour nous) carrément haut perché, ce qui ne colle pas trop avec un physique normalement harmonieux.

Bah...on fera mieux la prochaine fois!

Allez, on s'y remet, surtout on ne pense à rien,

on ouvre les tubes de peinture, on sort un pinceau, un couteau

et on plonge!

Ma main sert de palette express,

je sollicite l'aide d'une plume et d'un morceau de chenille.

Et voici le résultat: mon premier triptyque en boîtes de céréales!

Emballages, je vous hais!

Vous êtes partout. Malgré nos efforts pour vous éviter ,

 vous arrivez quand même à rentrer dans la maison...

Alors, on se sert de vous pour faire des gabarits, des couvertures de livre, des pochoirs, des masques et j'en passe. Dernière idée en date vous transformer en tableau, rien que ça.

1ère étape: déplier délicatement la boîte

2ème étape: reformer la boîte en la repliant à l'envers

recoller, renforcer avec de la bande kraft gommée

3ème étape: quand le collage est sec, peindre avec du Gesso

une couche puis deux.

4ème étape: quand c'est sec, poncer un peu

5ème étape: partir à l'aventure!

Je choisis trois quatre teintes de ,peinture acrylique que j'étale grassement au couteau.

Au final, une fois sec, tout m'a semblé beaucoup trop sombre.

Je décide de recouvrir les trois boîtes dans des tons bleus plus clairs,

tout en profitant pour faire réapparaître par endroits la sous-couche sombre,

tantôt en tamponnant à l'aide du sopalin, tantôt en grattant avec une baguette chinoise.

Bien évidemment, je"retombe" dans ce qui va sûrement

ressembler à du végétal, avec encore de fleurs!

On ne se refait pas.

Blocage pendant presque deux mois,

mes fleurs restent à l'état de fantômes!